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Lauréat.e.s  2024


Lauréates Ex-Aequo du Grand prix Québecor du Festival international de la poésie 2024

Le grand prix Québecor du Festival international de la poésie 2024 est remis, ex-aequo, à Annie Lafleur pour « Puberté » (Éditions Le Quartanier) et à Diane Régimbald pour « Elle voudrait l’ailleurs encore » (Éditions du Noroît) 

C’est ce matin, lors de la conférence de presse du lancement de la programmation du 40e Festival international de la poésie, que les poètes Annie Lafleur et Diane Régimbald recevaient chacune 10 000 $ provenant de la bourse de 20 000 $ offerte conjointement par Québecor (15 000 $) et le FIP (5 000 $).

En plus de leur prix, les lauréates sont invitées à prendre part aux activités du 40e Festival (4 au 13 octobre), une valeur individuelle de près de 3 000 $. 

« C’est avec grand plaisir que Québecor poursuit son association avec le Festival international de la poésie de Trois-Rivières pour une dix-neuvième année, en contribuant directement au soutien des artistes d’ici par la remise du Grand Prix Québecor. Nous sommes très heureux de souligner aujourd’hui le travail de deux poètes d’exception, Annie Lafleur et Diane Régimbald qui font rayonner la poésie québécoise et le talent de nos poètes », a déclaré le président et chef de la direction Pierre Karl Péladeau, tout en précisant que Québecor est aussi fière de soutenir annuellement des centaines d’organismes qui font vivre la culture québécoise.  

Photo : Justine Latour 

Le livre Puberté, d’Annie Lafleur, nous plonge de manière éblouissante dans le monde de l’adolescence, avec ses beautés, ses excès, sa fureur, et ce, grâce à un riche imaginaire tout à la fois délinquant et foisonnant. Son écriture jubilatoire marque jusqu’à l’organisation visuelle, formelle, scénique, des poèmes. Puberté est de ces « livres qui brûlent ». Cette poésie ne craint ni les tabous qu’elle bouscule, ni les écarts et les bruissements rugueux, rageurs, de la langue en écho à ceux de Réjean Ducharme ou de Claude Gauvreau, ni les emportements exacerbés des sens – et du sens –, qu’elle provoque avec une belle impudeur. 

Photo : Mélanie Saumure

Elle voudrait l’ailleurs encore, grand livre d’amour, de deuil et d’espoir, Diane Régimbald dévoile, dans une écriture posée et sensible, l’intimité, les ambivalences, parfois les fracas, du fait d’être fille, d’être mère, du rapport fille-mère et de la permutation des deux. Sa poésie subsume l’insoutenable « nudité de l’absence » et surtout l’épiphanie d’une écriture dédiée à la mère morte dans une langue magnifique et pathétique à la fois, la « langue maternelle ». Ce livre, sobre et tendre, est fort du désir de se raconter par les liens trouvés, les avancées, les recompositions et se tourne clairement vers cet espoir d’aimer mieux.

Près de 30 livres et manuscrits de poésie furent soumis à l’attention du jury composé de Paul Chanel Malenfant, Denise Desautels et Martine Audet. À l’unanimité, après de longues réflexions et discussions que le haut niveau de qualité que les titres soumis méritaient, le jury a choisi d’accorder le prix aux deux poètes.

Rappelons que ce prix a été créé en 1984 pour rendre hommage à l'œuvre de Gatien Lapointe. Il est accordé à un.e poète pour un manuscrit inédit ou un livre de poésie publié au cours des 12 mois qui précèdent le 31 mars de l’année en cours.